Melinda est une hybride comme ses frères l'ont été avant elle... Elle possède donc des capacités liées à sa part sorcière, capable alors de donner vie et puissance à ses vers via des formulations incantatoires. Elle excelle dans l'alchimie, pouvant alors créer de puissantes potions. Et pour finir en tant que sorcière, elle possède la capacité de voir les êtres de l'au-delà via sa Médiumnité. Quant à sa part Être-De-Lumière, cette dernière lui octroie la capacité de s'éclipser seul ou avec une personne, guérir des blessures ne comportant aucune malédiction et pour finir, localiser et entendre l'appel de ses protégés.  

Pouvoirs de sorcière :

Son pouvoir principal est comme celui de sa mère, la manipulation moléculaire. Il est arrivé un peu tard, sans doute à cause du fait qu'elle avait déjà beaucoup à faire quant à maîtriser les capacités liées à son côté Être-De-Lumière.

Niveau 1 : Décélération Moléculaire. Melinda ralentit les molécules jusqu'à Soumettre l'environnement, ou le corps visé, à un état de mouvement plus lent.

Elle est capable d'agir consciemment et inconsciemment sur les péripéties météorologiques. C'est avant tout lié à ses émotions et généralement, elle a tendance à avoir peu de maîtrise sur ce don.

Niveau 1 : Atmokinésie. Le pouvoir se manifeste ici à l'échelle de ses émotions, la météo sur une courte distance va être influencée par l'affect de Melinda. Le chagrin fera pleuvoir, la dépression amènera un ciel gris et de la neige, tandis que la colère provoquera quelques flashes et grondements de tonnerre, etc...

Niveau 1 : Électrokinésie. Melinda n'en a pas la maîtrise et n'en contrôle pas son intensité. Quand elle souhaite utiliser le pouvoir de sa mère, il arrive parfois que sous le coup de l'émotion, ce soit un éclair qui jaillit de ses mains à la place.

Pouvoirs d'EDL :

Si, quand elle était jeune, elle avait la capacité de flotter, elle n'a plus trouvé d'utilité à son utilisation en grandissant, si bien qu'elle ignore si elle est toujours capable de faire appel à ce pouvoir. Cependant, elle a développé une autre capacité en lien avec sa nature d'Être-De-Lumière.

Niveau 1 : Régénération. Les blessures ordinaires ne l'affectent pas bien longtemps. C'est une autre histoire si l'attaque vient d'une flèche d'un EDT, ou un sortilège porteur d'une malédiction.

           Depuis l’un des sommets du pont de San Francisco, Melinda observait le paysage nuageux qui se trouvait en ce temps grisâtre, en dessous du niveau où elle était assise, pieds dans le vide. C’était pour elle comme observer un océan immaculé, un drap de cotons. Si bien qu’elle s’imaginait par moment se laisser tomber pour atterrir confortablement sur un lit suspendu au-dessus d’un trafic humain qui ne s'arrêtait jamais sur ce pont. Une poétique façon d’illustrer le besoin de mettre fin à ses lamentations intérieures à travers un doux rêve. Qu’avait-elle fait ? C’était la question qu'elle se posait souvent ses dernières années ? Elle était persuadée que ce qu’elle avait fait, partait d’une bonne intention, alors pourquoi en souffrait-elle désormais ? Pourquoi, c’était elle qui ressentait le besoin de s’excuser de ses actions ? N’était-ce pas leur rôle que détruire le mal dans toutes ses incarnations ? ''Lui'' selon sa famille, il était le mal, c’était un démon… Prudence avait tendance à commettre des actes qui ne pouvait que laisser penser à sa famille qu’elle était influencée par ce démon et c’était aussi ce qu’avait fini par croire Melinda.
       Sinon, pourquoi s’était-elle amusée par le passé, à détruire l’œuvre de son père… Détruire le destin des couples censés finir leur existence ensemble selon le grand dessin ? Un manque d’affection ? Le besoin de se rebeller contre ses parents qui lui interdisaient de voir ce démon ? C’était bien des questions qu’elle s’était posée autrefois, mais Prudence était sa cousine et sa meilleure amie, ce qu’elle faisait, souvent Melinda n’y voyait rien de bien méchant départ. Elle préférait se dire que ce n'était qu’une passade, mais alors pourquoi avait-elle fini par prendre parti des défenseurs du bien, de ces champions de cette justice divine ? La peur… Oui. La peur de voir véritablement sa cousine et meilleure amie sombrer sur un chemin sans retour. Elle avait alors trahi P.J. pour son propre bien, du moins c’était ce qu’elle voulait absolument croire pour rendre son action plus honorable. Mais ce n’était qu’une justification quant au manque d’empathie dont elle avait fait preuve ce jour-là.

        Au final, la vérité était bien plus terrible, elle qui n’avait agi que pour préserver l’âme de Prudence, avait finalement provoqué sa chute. Et ce paysage nuageux, malgré sa beauté n’arrivait aucunement à combler le trou qui s'était formé dans le cœur de Melinda dont les larmes avaient fini par la rendre hideuse sous son maquillage qui s’en était mêlé. Elle n’était plus retournée au manoir depuis que les choses étaient devenues claires entre elle et sa cousine... Non, il serait plus vrai de dire, entre elle et "ses" cousines, car Parker et Peyton avaient, elles aussi, suivi Prudence dans cette chute. Et le fait que Melinda s'éloigne à son tour, fut un bien étrange parallèle avec le fait que ses cousines avaient coupé tout lien avec la famille. Cependant, en s’en for intérieur, Melinda se refusait à revenir au manoir tant que P.J. ne revenait pas elle-même. Sans doute un moyen de se punir elle-même, un acte que sa famille ne comprenait absolument pas, alors que la plupart estimaient devoir régler les choses de manière létale en ce qui concernait Prudence, au vu de sa position dans la hiérarchie infernale. Car du temps était passé depuis son acte, du temps où Melinda n’avait rien fait d’autre que procrastiner dans la chasse au démon de bas niveau.
          On la félicitera de continuer d’agir pour l’œuvre du bien, mais en réalité elle ne faisait que se défouler en espérant tomber sur un démon qui… La surpasse, la blesse, la punissent pour ce qu’elle représentait à leurs yeux et surtout, ce qu’elle représentait à ses yeux. Elle savait que sa dépression était un grand défaut, c’est pourquoi quand son patron lui avait suggéré, après avoir eu un accès de colère au travail, de consulter un psy, Melinda n’avait pas trouvé l’idée mal placée étant donné qu’elle avait elle-même de plus en plus de mal à se reconnaître. Cependant, il était difficile de parler à un humain des problèmes de famille sans pour autant lui révéler les causes même du problème. Faisant passer un démon, pour un truand envoyer en prison, plutôt que dans les limbes infernaux. Prise au jeu, elle y allait souvent, comme si parler lui permettait de mettre en pause ces tourments. Cependant, après chaque séance, la culpabilité revenait et la rongeait.

          Depuis ce pont où elle siégeait, Melinda réfléchissait aux futures actions concernant Prudence. Elle savait qu’elle ne possédait aucun moyen pour le moment de lui faire entendre raison. Cependant, elle voulait la revoir… Sans doute au moins pour lui expliquer son point de vue et lui dire qu’elle n’allait pas l’abandonner. Même s’il y avait ce risque que sa cousine tente de la tuer entre temps, ce n’était pas une possibilité qu’elle devait écarter, surtout qu’elle se savait plus vulnérable en dehors du manoir. Un manoir qui l’avait vu grandir, faire ses premiers pas, elle qui était la fille du couple le plus célèbre du monde magique, du moins dans le futur. Elle était la sœur de Wyatt et Chris Halliwell, une parfaite famille pourfendeur du mal... Rien n’indiquait que naître dans une telle lignée, allait conduire à un futur si désastreux. Et pourtant, avec toutes les aventures que sa mère et ses tantes avaient vécues avant même sa naissance, elle aurait dû s’attendre à ce que le drame frappe à nouveau à la porte des Halliwell.
          Melinda se leva enfin depuis sa position… L’incertitude de son regard. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait que d’empêcher la rencontre entre ce démon et Prudence dans le passé… Mais ce serait une énième insulte à son encontre, elle voulait explorer d'autres idées, plus diplomatique. Pourtant, chercher la réponse dans le passé était sans doute une solution envisageable, elle devait essayer.